Quentin Le Gall : « Je pensais trop au vélo »
En 2015, Quentin Le Gall retournera à l'UC Briochine, son ancien club avant de défendre les couleurs de Côtes d'Armor-Marie Morin ces deux dernières années. "Je n'ai plus le temps de rouler avec mes études et après m'être consacré une année totalement au vélo, pour me donner une chance, j'ai constasté que je n'étais pas prêt" analyse-t-il après une saison qu'il considère comme "un échec". Chez les Juniors il avait remporté une étape du Trophée Centre Morbihan ou le Signal d'Ecouves Le coureur de 20 ans répond aux questions de DirectVelo.com.
DirectVelo.com : Ta saison 2014 te laisse-t-elle des regrets ?
Quentin Le Gall : J'ai quelques regrets, c'est sûr. J'avais eu de bons résultats chez les Juniors et aujourd'hui, je vois certains gars avec qui je rivalisais à l'époque et qui ont un très bon niveau Elite. Je me demande pourquoi pas moi ? Et j'ai des regrets pour les gens qui ont cru en moi et qui m'ont donné de leur temps, qui ont mis en oeuvre des choses pour que je réussisse, de quelques manière que ce soit. Je pense notamment à mes parents qui m'ont laissé la chance de faire une année de vélo. C'est regrettable que cette année soit un tel échec. Je suis déçu de ne pas avoir pu les remercier en étant à mon véritable niveau.
Qu'est-ce qui n'a pas marché ?
Je pense que c'est surtout au niveau psychologique. J'ai commencé le vélo assez tard. J'ai eu des résultats corrects assez rapidement et je suis arrivé chez les Espoirs sans avoir conscience de la marche à gravir. Dans ma tête j'ai voulu aller trop vite. J'ai été impatient. Je n'ai pas su prendre mon temps et ça m'a fait tout drôle de prendre des coups sur la tête comme je n'en avais encore jamais pris.
« MES ETUDES PASSENT EN PRIORITE »
Comment as-tu essayé de réagir ?
Je pense que j'ai eu du mal à penser à autre chose qu'au vélo. Je pensais trop au vélo. Avec mon père qui a repris la présidence du club de Côtes d'Armor l'an dernier, j'étais encore plus dans un monde "vélo-vélo". Au contraire, j'ai besoin de penser à autre chose car je me mets la pression facilement et je n'ai pas confiance en moi. Sur le moment, je n'ai pas su m'en rendre compte. Mais avec un peu de recul, je n'ai aucun mal à voir ce qui n'est pas allé.
Comment vois-tu la saison prochaine ?
Désormais, j'ai une autre vision du vélo. Mes études passent en priorité. L'an prochain, en 2e catégorie, l'objectif sera de retrouver du plaisir dans ce sport, sans pression.
Crédit photo : Estelle Le Presse - www.photosestelle.fr